jusqu’à récemment pays emblématique d’une Afrique stable et démocratique, le Sénégal paraît au milieu du gué à un an d’une élection présidentielle de tous les dangers marquée par les crispations autour d’un éventuel troisième mandat de Macky Sall et de séquences judiciaires à répétition pour celui qui apparaît comme l’opposant le plus radical, mais aussi le concurrent le plus sérieux de l’actuel chef de l’État. Dans un tel contexte, plus que jamais, la voix des jeunes doit compter. Khadim Diop, président du Conseil national de la jeunesse, s’est confié au Point Afrique.
Le Point Afrique : L’organisme que vous présidez gagne à être connu. Que pouvez-vous nous en dire ?
Khadim Diop : Le Conseil national de la jeunesse du Sénégal a été créé en 1954. Il regroupe l’ensemble des organisations et mouvements de jeunes de notre pays. Notre mission est de promouvoir les jeunes et de les représenter dans toutes les instances de prise de décision, que ce soit au niveau du gouvernement, des politiques territoriales, mais aussi dans le cadre de partenariats technique et financier. Nous sommes ainsi présents, à travers des associations, dans toutes les instances territoriales. Ainsi au niveau des communes, des arrondissements, des départements, des régions et bien sûr à celui plus large national où nous fédérons les centrales syndicales, les étudiants, les associations de personnes à mobilité réduite, les entrepreneurs et les mouvements dédiés à l’emploi des jeunes.
S’il faut définir votre structure aujourd’hui, que doit-on dire ? Est-ce une structure administrative, un organe syndical ou un organisme de la société civile ?
Le Conseil national de la jeunesse est une organisation de la société civile. Notre objectif primordial est de lutter contre le chômage des jeunes en étant force de proposition et d’action en étroite collaboration avec le gouvernement et les collectivités territoriales. Il est aussi de promouvoir les activités des jeunes autant au niveau local qu’au niveau national. Il convient de rappeler ici que pour l’ensemble du continent, il existe une Union panafricaine de la jeunesse, dont la mission est de porter notre voix auprès d’instances aussi importantes que l’Union africaine avec le dessein de contribuer, ensemble, à l’émergence de nos pays respectifs.