Le Projet d’appui à l’insertion des jeunes ruraux agripreneurs (Agri-jeunes-Tekki Ndawnî) a initié vendredi dernier, à Kaolack, au centre du Sénégal, un atelier de renforcement des capacités des présidents de Conseil régional de la jeunesse (CRJ) sur son approche et sa stratégie de mise en œuvre.
La rencontre, qui s’est tenue à l’Alliance franco-sénégalaise de la capitale du Saloum, a enregistré la participation de jeunes venus des régions de Ziguinchor, Sédhiou, Kaolack, Fatick, Diourbel, Kaffrine, Thiès et Louga.
Le gouvernement du Sénégal et le Fonds international pour le développement agricole (FIDA) ont mis en place ce projet pour une durée de six ans (2020-2025), d’un coût global de 54,1 milliards de francs CFA.
Ce projet vise à promouvoir l’inclusion socioprofessionnelle des jeunes dans les exploitations agricoles familiales et les activités rentables, créatrices de revenus et d’emplois décents et durables dans les chaînes de valeur agro-sylvo-pastorales et halieutiques.
Le Conseil national de la jeunesse du Sénégal (CNJS) avait signé un protocole d’accord avec le projet Agri-jeunes sur trois dimensions : la représentation des jeunes dans les instances de prise de décisions du projet, la mobilisation des jeunes autour du projet et la sensibilisation des jeunes, a expliqué son président, Khadim Diop.
‘’Notre objectif c’est, d’ici la fin du projet, qu’on puisse insérer plus de 35 000 dont 50% de jeunes femmes dans des fermes et autres structures agricoles au niveau du Sénégal’’, a indiqué M. Diop, selon qui, les jeunes représentent ‘’plus de 65% de la population sénégalais
Le président du CNJS, qui annonce que le même atelier sera organisé dans les régions-cibles du projet, pense que si ces derniers ne participent pas à la création des richesses, il ne sera pas possible d’atteindre l’émergence tant rêvée par les pouvoirs publics sénégalais.
Ce projet vise principalement les jeunes de 15 à 35 ans et compte toucher 150 000 jeunes ruraux par la sensibilisation et l’orientation vers les dispositifs d’appui, à insérer et à renforcer 45 000 jeunes dont 50% de jeunes femmes et à créer et/ou renforcer 25 000 entreprises viables dans le secteur agro-sylvo-pastoral et halieutique.
‘’Au niveau du CNJS, nous voulons donner l’opportunité à l’ensemble des jeunes de ce pays de s’insérer dans la vie active et l’agriculture est un secteur porteur. C’est pourquoi nous travaillons avec le projet Agri-jeunes pour les inciter à aller vers l’agriculture pour que nous puissions avoir le maximum de jeunes bénéficiaires dudit projet’’, a expliqué Khadim Diop.
Pour lui, estimant qu’‘’aujourd’hui, il n’y a plus d’excuses pour les jeunes qui ont des projets agricoles’’, avec le collège des présidents de CRJ, le CNJJ compte saisir cette opportunité pour montrer aux jeunes les potentialités de leurs régions en ce qui concerne l’agriculture afin de pouvoir assurer la sécurité alimentaire d’ici 2025.
